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3 min
12/09/2025
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SCPI en assurance vie : les inconvénients à connaître avant d’investir

Investir dans des SCPI via un contrat d’assurance vie séduit de nombreux épargnants, et pour cause. Ce type de placement permet de marier les atouts de la pierre-papier (stabilité, rendement potentiel, mutualisation des risques) à ceux de l’assurance vie, une enveloppe fiscale avantageuse*, souple et bien connue des Français.

Concrètement, cela consiste à acheter des parts de SCPI en tant qu’unité de compte au sein d’un contrat d’assurance vie. Ce mécanisme offre une solution de diversification patrimoniale accessible, avec une fiscalité maîtrisée après huit ans de détention, des options de transmission simplifiées grâce à la clause bénéficiaire, et la possibilité de piloter votre allocation au sein d’un contrat multisupport.

Mais attention : tous les profils ne trouveront pas leur compte dans cette formule. Derrière une apparente simplicité, se cachent des contraintes bien réelles. Choix de SCPI limité, superposition des frais, absence de levier de crédit, retrait encadré… Autant d’éléments qui peuvent, selon les cas, réduire le rendement net ou restreindre la flexibilité attendue par l’investisseur.

Avant de souscrire, mieux vaut donc prendre le temps d’analyser les caractéristiques précises de ce placement, de les comparer à l’investissement en direct, et d’évaluer leur intérêt dans une stratégie patrimoniale globale. Cet article vous accompagne dans cet exercice, en passant en revue les principaux inconvénients des SCPI logées dans une assurance vie, pour vous aider à faire un choix éclairé.

Qu’est-ce qu’une SCPI en assurance vie ?

La SCPI (Société Civile de Placement Immobilier) est un véhicule d’investissement collectif permettant de devenir propriétaire de parts d’un portefeuille immobilier. En assurance vie, ces parts sont acquises sous forme d’unités de compte, au sein d’un contrat multisupport. Vous n’achetez pas directement des parts, mais vous accédez à l’immobilier via une enveloppe gérée par un assureur partenaire.

Cette solution permet de diversifier votre patrimoine, de bénéficier d’un cadre fiscal allégé* et de transmettre plus facilement vos avoirs via la clause bénéficiaire du contrat. Toutefois, le fonctionnement diffère d’un investissement en direct : l’assureur sélectionne les SCPI disponibles, gère les arbitrages, et les revenus potentiels générés sont réinvestis ou capitalisés dans le contrat.

Quels sont les principaux inconvénients des SCPI en assurance vie ?

Si l’enveloppe assurance vie offre une fiscalité maîtrisée, elle présente plusieurs limites à considérer avant de souscrire :

  • Choix restreint de SCPI : vous ne pouvez investir que dans les SCPI proposées par l’assureur. Certaines SCPI de référence ne sont pas toujours disponibles.
  • Superposition des frais : les frais de gestion de la SCPI s’ajoutent à ceux du contrat (gestion annuelle, arbitrage, etc.), ce qui peut réduire la rentabilité nette.
  • Absence d’effet de levier : il est impossible d’investir à crédit, contrairement aux SCPI en direct.
  • Frais d’arbitrage spécifiques : en cas de modification de votre allocation, des frais peuvent être appliqués par l’assureur.
  • Rendement parfois limité : certains contrats appliquent une décote sur les dividendes potentiels perçus, ou imposent des SCPI au rendement moindre.
  • Moindre transparence : vous n’avez pas de lien direct avec la société de gestion, ce qui peut compliquer le suivi de la performance réelle.

Quels sont les frais associés aux SCPI en assurance vie ?

Investir dans des SCPI via un contrat d’assurance vie implique une superposition de frais qui peut affecter le rendement net généré.

  • Frais de souscription de la SCPI : bien que souvent réduits par rapport à une acquisition en direct, ces frais (généralement autour de 5 % à 8 %) restent présents et sont prélevés dès la souscription.
  • Frais de gestion du contrat d’assurance vie : ils varient selon les assureurs et s’appliquent chaque année sur l’ensemble de l’enveloppe (fonds euros et unités de compte, y compris SCPI). Ils tournent en moyenne autour de 0,5 % à 1 %.
  • Frais d’arbitrage : si vous modifiez la répartition de votre contrat (par exemple, en réduisant la part allouée aux SCPI pour la rediriger vers un fonds en euro), des frais ponctuels peuvent s’appliquer.
  • Frais de versement : certains contrats appliquent encore des frais sur les versements effectués, bien que cela tende à disparaître.

Au total, ces frais peuvent s’élever à plusieurs points de pourcentage par an et réduire significativement le taux de rendement global à long terme. Il est donc essentiel de les comparer au coût total d’un investissement en SCPI en direct, et de prendre en compte la fiscalité, les délais de retrait et l’accessibilité pour faire un choix pertinent.

Quels sont les délais de jouissance et de retrait ?

Investir en SCPI via une assurance vie implique des délais spécifiques qu’il est important de bien comprendre avant de souscrire.

Le délai de jouissance

Comme pour un achat de parts de SCPI en direct, l’investisseur ne perçoit pas immédiatement de revenus potentiels. Il existe un délai de jouissance, souvent compris entre 3 et 6 mois, à partir de la date de souscription effective. Ce délai correspond à la période nécessaire pour que la société de gestion affecte les fonds à un actif immobilier générant des loyers. Par exemple, si vous investissez en janvier, vous ne percevrez potentiellement vos premiers revenus qu’en juillet.

Délai de prise en compte dans le contrat

Ce délai peut être prolongé par les délais administratifs propres au contrat d’assurance vie. En effet, l’achat de SCPI via une unité de compte nécessite une validation technique et comptable de la part de l’assureur. Cela peut ralentir l’exécution de l’ordre, parfois de plusieurs jours, voire semaines.

Retrait et liquidité

Contrairement à un investissement en direct où il est possible de revendre vos parts sur un marché secondaire (organisé ou gré à gré), la revente dans un contrat d’assurance vie dépend exclusivement de l’assureur. Il n’existe aucune garantie de délai, car c’est la compagnie d’assurance qui gère la sortie du support.

De plus, le rachat partiel ou total de votre contrat peut également être soumis à des délais de traitement, pouvant aller jusqu’à 30 jours ouvrés, selon les établissements.

Ces délais cumulés doivent être pris en compte dans votre stratégie, notamment si vous visez un objectif à court ou moyen terme.

SCPI en assurance vie vs SCPI en direct : comment choisir ?

Le choix entre SCPI en assurance vie et SCPI en direct dépend de nombreux paramètres : objectifs patrimoniaux, horizon de placement, fiscalité personnelle, besoin de liquidité ou encore niveau d’autonomie dans la gestion. Voici un comparatif clair pour vous aider à trancher.

Critère SCPI en assurance vie SCPI en direct
Fiscalité des revenus* Revenus capitalisés dans le contrat, fiscalité différée Revenus fonciers imposés chaque année
Fiscalité à la sortie* PFU 30 % ou barème après abattement selon durée Imposition classique sur la plus-value immobilière
Transmission Hors succession, via clause bénéficiaire Droits de succession classiques
Effet de levier (crédit**) Impossible Possible (achat à crédit)
Frais cumulés Frais SCPI + frais du contrat Frais SCPI uniquement
Liquidité Revente dépend de l’assureur, délais parfois longs Marché secondaire ou retrait possible selon les SCPI
Choix de SCPI Restreint à l’offre de l’assureur Libre, choix parmi toutes les SCPI du marché
Gestion Plus simple (pilotée, arbitrages) Libre, simple mais un peu plus engageante
Ticket d’entrée Souvent plus accessible Dépend de la SCPI choisie (dès 1 000 € avec la SCPI Eden)
Niveau de transparence Données parfois filtrées par l’assureur Accès direct aux rapports de gestion SCPI

À chaque profil sa solution

  • Épargnant fiscalisé : l’enveloppe assurance vie permet de maîtriser la fiscalité tout en diversifiant son épargne.
  • Investisseur expérimenté : l’achat en direct offre plus de liberté (effet de levier, choix de SCPI), au prix d’un pilotage plus actif.
  • Retraité recherchant la simplicité : la gestion déléguée d’un contrat multisupport peut convenir, surtout pour transmettre sereinement.

Comment la fiscalité impacte-t-elle les SCPI en assurance vie ?*

L’un des arguments majeurs des SCPI logées dans un contrat d’assurance vie, c’est leur fiscalité. Mais attention : si l’enveloppe offre de réels avantages, elle ne supprime pas les impôts. Elle les diffère et les encadre, selon des règles spécifiques.

Fiscalité des SCPI logées en assurance vie

Lorsque vous investissez en SCPI via un contrat d’assurance vie :

  • Les revenus fonciers potentiels générés (par exemple les loyers perçus) ne sont pas imposés immédiatement. Ils sont réinvestis dans le contrat et intégrés à sa valeur globale.
  • Les prélèvements sociaux (17,2 %) sont prélevés uniquement au moment d’un rachat (total ou partiel).
  • En cas de rachat, deux régimes fiscaux sont possibles :
    • Le Prélèvement Forfaitaire Unique (PFU) à 30 % (12,8 % d’impôt + 17,2 % de prélèvements sociaux).
    • Ou le barème progressif de l’impôt sur le revenu, si plus avantageux.
  • Après 8 ans de détention, un abattement annuel de 4 600 € (9 200 € pour un couple) s’applique sur les gains. Le taux effectif d’imposition est donc généralement réduit.

À noter : la fiscalité dépend de l’ancienneté du contrat et non de la date d’achat de la SCPI.

Comparatif avec l’investissement en direct

Aspect fiscal SCPI en assurance vie SCPI en direct
Revenus perçus Capitalisés dans le contrat Imposés comme revenus fonciers
Fiscalité immédiate* Non (sauf rachat) Oui
Prélèvements sociaux À la sortie Chaque année sur les loyers
Fiscalité des plus-values* PFU ou barème (selon durée du contrat) Régime immobilier classique (avec décote selon durée de détention)
Transmission Hors succession possible Transmission soumise aux droits de succession

Un outil intéressant… mais pas toujours optimal

Si vous êtes un investisseur fortement fiscalisé et ne souhaitez pas alourdir vos revenus imposables, loger vos SCPI dans une assurance vie peut être judicieux. Cela permet de profiter du report d’imposition et d’une fiscalité plus douce à terme.

Mais dans certains cas, notamment pour des objectifs de revenus immédiats, l’investissement en direct, bien que plus fiscalisé, peut s’avérer plus rentable net de frais, à condition de bien calibrer votre stratégie.

Quels sont les risques d’investir en SCPI via une assurance vie ?

Si l’assurance vie est souvent perçue comme une enveloppe sécurisante, il ne faut pas pour autant négliger les risques inhérents à un investissement en SCPI, même logé au sein d’un contrat. Le caractère immobilier, la nature du contrat et les mécanismes de gestion peuvent chacun générer des incertitudes à connaître avant de souscrire.

Risque de perte en capital

Comme tout placement immobilier, une SCPI peut subir une baisse de valeur en cas de retournement du marché, de vacance prolongée ou de dégradation des actifs détenus. Ce risque économique s’applique autant aux parts détenues en direct qu’à celles souscrites via un contrat.

Exemple : si la valeur de réalisation des immeubles baisse, cela peut se traduire par une décote à la revente des parts.

Risque locatif toujours présent

Une SCPI investit dans des immeubles loués à des locataires professionnels. Des impayés, des renégociations de baux ou des départs peuvent réduire les loyers perçus. Même logée dans une assurance vie, la SCPI reste un produit immobilier soumis à ces aléas.

Risque de liquidité accentué

Dans un contrat d’assurance vie, la revente des parts de SCPI n’est pas gérée par le marché secondaire classique. Elle dépend des règles internes de l’assureur et peut prendre plusieurs semaines ou mois. De plus, en cas de sortie anticipée du contrat, des frais de rachat peuvent s’appliquer.

Risques liés à l’assureur

Le partenaire assureur joue un rôle central : il sélectionne les SCPI disponibles, assure le traitement des arbitrages, et garantit le cadre administratif. En cas de retards, de frais cachés ou de problèmes techniques, c’est l’ensemble de la stratégie qui peut en pâtir.

Volatilité du rendement

Bien que les SCPI visent une performance régulière, le rendement n’est jamais garanti. Dans un contrat d’assurance vie, il peut également être impacté par des frais additionnels, ou par un manque de transparence sur la rentabilité nette réelle perçue par l’assuré.

Pourquoi certains conseillent d’éviter les SCPI en assurance vie ?

Si les SCPI logées dans un contrat d’assurance vie présentent des avantages certains, notamment sur le plan fiscal, elles suscitent aussi des réserves chez de nombreux professionnels de la gestion de patrimoine. Plusieurs arguments reviennent régulièrement.

Une performance potentiellement amoindrie

L’un des reproches les plus fréquents concerne la moindre rentabilité observée dans certains contrats. Les frais cumulés (société de gestion + assureur + contrat) peuvent réduire le rendement net, sans que l’épargnant en ait pleinement conscience.

De plus, les SCPI disponibles dans les contrats sont souvent sélectionnées sur la base de critères techniques ou commerciaux imposés par l’assureur, et non sur la base de leur performance historique ou de leur stratégie immobilière.

Exemple : une SCPI accessible en direct avec un taux de distribution de 5,50 % peut n’afficher que 4,50 % via assurance vie, du fait de frais supplémentaires non visibles à la première lecture.

Une liberté de choix réduite

En assurance vie, vous ne pouvez pas investir dans n’importe quelle SCPI du marché. Le choix est limité aux véhicules référencés par l’assureur. Il est donc impossible d’élaborer une stratégie patrimoniale 100 % personnalisée, comme en direct.

Une intermédiation qui complexifie le suivi

L’épargnant ne détient pas directement ses parts de SCPI, mais une unité de compte représentative. Résultat : impossible de consulter les bulletins trimestriels, les rapports annuels ou d’accéder à des documents comme le détail des immeubles ou la composition du portefeuille immobilier. Cela peut être frustrant pour un investisseur expérimenté.

Une stratégie patrimoniale difficile à adapter

Contrairement à un investissement en direct, où l’on peut acheter, vendre, arbitrer ou diversifier librement, l’enveloppe de l’assurance vie impose une certaine rigidité. Changer de SCPI implique souvent un arbitrage, avec des frais, un délai, voire une indisponibilité temporaire des fonds.

Dans quels cas les SCPI en assurance vie restent intéressantes ?

Malgré leurs limites, les SCPI logées dans un contrat d’assurance vie peuvent convenir à certains profils d’épargnants, en fonction de leurs objectifs patrimoniaux, de leur fiscalité ou de leur horizon d’investissement. Voici les cas où cette solution peut réellement faire sens.

Une transmission facilitée

L’un des grands atouts de l’assurance vie est son régime favorable en matière de succession. Les parts de SCPI, lorsqu’elles sont logées dans un contrat, ne sont pas intégrées à l’actif successoral et peuvent être transmises hors droits de succession, dans certaines limites. La clause bénéficiaire permet par ailleurs une grande souplesse dans la désignation des héritiers.

Cas pratique : une personne souhaite transmettre un capital de 100 000 € à ses enfants. En logeant ses SCPI dans une assurance vie ouverte depuis plus de 8 ans, elle peut bénéficier d’un abattement de 152 500 € par bénéficiaire, tout en diversifiant son épargne immobilière.

Une fiscalité allégée après 8 ans*

Les SCPI en assurance vie bénéficient de la fiscalité propre au contrat, bien plus légère que celle des revenus fonciers. Après 8 ans, les rachats profitent d’un abattement annuel (4 600 € pour une personne seule, 9 200 € pour un couple), puis d’une imposition au PFU (12,8 % + prélèvements sociaux) ou au barème progressif, selon le choix du contribuable.

Ce cadre peut s’avérer stratégiquement avantageux pour un épargnant fortement fiscalisé ou déjà propriétaire de plusieurs biens immobiliers en direct.

Une diversification immobilière dans une enveloppe pilotée

Si vous avez un profil peu familier avec l’investissement immobilier, intégrer une SCPI dans un contrat multisupport permet de diversifier efficacement votre portefeuille, sans avoir à gérer les aspects techniques ou administratifs. Vous pouvez ainsi, en tant qu'épargnant, combiner fonds en euros sécurisés et immobilier de rendement, dans une logique de répartition équilibrée.

Une solution simple pour compléter une assurance vie existante

Pour de nombreux épargnants, la SCPI représente une brique immobilière facilement ajoutée à un contrat existant. Il s’agit alors moins d’un investissement unique que d’un levier de performance et de diversification à l’intérieur d’une stratégie plus large.

Bien peser les inconvénients avant d’investir en SCPI via une assurance vie

Investir en SCPI via un contrat d’assurance vie peut sembler attractif de prime abord : fiscalité allégée, gestion simplifiée, transmission optimisée… Pourtant, cette solution présente aussi plusieurs limites qu’il est essentiel de connaître avant de souscrire. Frais cumulés, choix restreint de SCPI, absence de levier ou encore transparence réduite peuvent impacter la rentabilité réelle de votre placement.

Tout dépendra de votre objectif patrimonial, de votre situation fiscale et de votre profil d’épargnant. Pour certains, la SCPI en direct offrira plus de flexibilité, de contrôle et de performance. Pour d’autres, l’assurance vie restera une enveloppe rassurante et facile d’accès, notamment lorsqu’il s’agit de diversifier votre portefeuille immobilier sans gestion active.

Avant toute décision, il est donc recommandé de comparer les deux modalités, d’évaluer les frais et contraintes associés et, si nécessaire, de vous faire accompagner par un conseiller en gestion de patrimoine. L’investissement en SCPI, qu’il soit direct ou via un contrat, reste un placement immobilier de long terme, qui demande une approche réfléchie et documentée.

FAQ – SCPI en assurance vie : vos questions les plus fréquentes

Peut-on détenir plusieurs SCPI dans un contrat d’assurance vie ?

Oui, à condition que le contrat le permette. Certaines compagnies d’assurance proposent une sélection restreinte de SCPI, mais il est possible de répartir vos investissements sur plusieurs supports pour diversifier vos risques. Cela constitue une forme de souplesse patrimoniale intéressante, même si le choix reste parfois limité par rapport à un investissement en direct.

Le rendement des SCPI est-il le même en assurance vie qu’en direct ?

Pas exactement. Le rendement net potentiellement perçu dans un contrat peut être légèrement inférieur à celui d’une SCPI détenue en direct, en raison de frais supplémentaires appliqués par l’assureur (frais de gestion, d’arbitrage, etc.). Cependant, l’avantage fiscal obtenu après 8 ans (grâce à l’abattement ou au PFU réduit) peut compenser cette différence, selon votre TMI.

Est-ce que les dividendes potentiels sont reversés de la même manière dans une assurance vie ?

Les dividendes potentiels générés par la SCPI sont reversés au sein du contrat, dans l’unité de compte. Ils ne sont donc pas versés directement sur votre compte bancaire, mais participent à la valorisation de votre contrat. Cela peut retarder la perception immédiate des revenus, mais cela permet de capitaliser sur la durée sans être taxé immédiatement.

Peut-on revendre ses parts de SCPI logées en assurance vie facilement ?

La revente passe par une demande de rachat auprès de l’assureur. Cela peut prendre plusieurs jours ouvrés, voire plus selon les conditions du contrat. Il est donc important de prendre en compte les délais de retrait et l’absence de marché secondaire direct. Une SCPI en direct pourra parfois offrir plus de réactivité en cas de besoin.

Les SCPI en assurance vie conviennent-elles à tous les profils d’épargnants ?

Elles peuvent convenir à des profils fiscalisés, à la recherche d’un complément de revenus à moyen/long terme, ou souhaitant préparer une transmission. En revanche, pour un investisseur aguerri ou souhaitant augmenter son rendement ou acheter à crédit, un investissement en direct sera souvent plus adapté. Le cadre de l’assurance vie ne permet pas l’effet de levier via un emprunt.

Peut-on bénéficier d’une exonération d’impôt en logeant une SCPI dans une assurance vie ?*

Oui, partiellement. Après 8 ans de détention, vous bénéficiez d’un abattement annuel sur les gains retirés (4 600 € pour une personne seule, 9 200 € pour un couple), ce qui peut grandement réduire l’impôt sur les plus-values. C’est donc une solution pertinente si vous cherchez à maîtriser votre fiscalité tout en diversifiant vos placements.

Faut-il un apport minimum pour investir en SCPI via une assurance vie ?

Le ticket d’entrée dépend du contrat et des SCPI proposées, mais il est souvent accessible à partir de 1 000 ou 2 000 euros, voire moins via certains courtiers. Cela permet de commencer à acquérir de la pierre-papier avec un effort d’épargne progressif, notamment si vous effectuez un versement programmé.

Une SCPI en assurance vie permet-elle de financer des travaux ou des biens spécifiques ?

Non. Contrairement à un investissement locatif en direct (type immeuble de bureaux ou nue-propriété), une SCPI, qu’elle soit logée en assurance vie ou non, ne vous permet ni de choisir les actifs, ni d’entreprendre des travaux à titre personnel. Vous êtes associé d’une société qui gère elle-même les acquisitions, les projets de rénovation et la stratégie locative, dans l’intérêt collectif des porteurs de parts.

Quel est le rôle du conseiller dans ce type d’investissement ?

Un conseiller en gestion de patrimoine peut vous aider à choisir la meilleure solution selon votre situation : assurance vie, SCPI en direct, OPCI, SCI, ou autres supports. Il vous accompagne dans la souscription, la définition de votre stratégie patrimoniale, le suivi de vos placements et l’arbitrage entre les différentes unités de compte.

Informations réglementaires

Communication à caractère publicitaire

Les SCPI (Sociétés Civiles de Placement Immobilier) sont des placements immobiliers à long terme qui présentent des risques, notamment de perte en capital, de liquidité, de baisse du rendement ou de variation du prix des parts. Les revenus ne sont ni garantis ni réguliers et dépendent de l’évolution du marché immobilier, de l’occupation des immeubles, et de la qualité de leur gestion.

L’investissement en SCPI via un contrat d’assurance vie est soumis aux conditions générales du contrat souscrit, aux modalités fixées par l’assureur et aux frais spécifiques (gestion, arbitrage, unité de compte). Ce type de placement ne permet pas l’effet de levier du crédit. La disponibilité des supports SCPI dépend du choix de l’assureur.

Avant tout engagement, l’investisseur doit prendre connaissance :

  • des documents réglementaires fournis par la société de gestion (Document d’Informations Clés – DIC, note d’information, bulletins trimestriels, rapport annuel),
  • des conditions du contrat d’assurance vie (régime fiscal, frais applicables, clause bénéficiaire, délais de rachat),
  • des risques inhérents à tout placement immobilier.

La performance passée ne préjuge pas de la performance future. Il est recommandé de vous rapprocher d’un professionnel habilité pour vérifier la compatibilité du produit avec votre situation personnelle, vos objectifs patrimoniaux et votre tolérance au risque.

*La fiscalité des revenus éventuels dépend de votre situation personnelle et des conditions fiscales internationales en vigueur au 1er janvier 2025.

**Un crédit vous engage et doit être remboursé. Vérifiez vos capacités de remboursement avant de vous engager.

Pour aller plus loin

On ne le répétera jamais assez :
investir comporte des risques.
Perte en capital, revenus non garantis, et évolutions possibles des marchés immobiliers ou de la fiscalité. La revente des parts d’une SCPI peut prendre du temps et n’est pas garantie, c’est important d’avoir ces éléments à l’esprit avant de vous lancer.

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